4 questions simples pour dissoudre une situation stressante
La résolution de conflits : un processus transformateur qui fonctionne à partir de soi!
Extrait traduit par Guy Parent, d’un article de Tim McLean, un animateur certifié de « The work of Byron Katie ».
Ça ne prend qu’une personne pour résoudre un conflit – vous! Après tout, vous êtes la personne qui expérimente le stress en lien avec la situation. Donc, comme on nous le mentionne au cours des consignes de sécurité dans un avion, nous devons mettre notre masque d’oxygène en premier et dégager notre propre tête avant d’aller au secours des autres. Pour moi, l’oxygène qui conduit à la paix de l’esprit et à la clarté est la pratique de l’investigation.
Ce processus simple et incroyablement puissant d’investigation que j’utilise dans ma vie personnelle et dans mon travail à animer le leadership et le développement d’esprit d’équipe s’appelle Le Travail de Byron Katie, ou simplement, le Travail. Byron Katie, fondatrice de cette méthode, décrit le Travail comme « une manière d’identifier et de questionner les pensées qui sont la cause de tout stress et souffrance ».
Le Travail est constitué de quatre questions simples et de ce que Katie appelle les « retournements » – une manière d’expérimenter l’opposé de ce que vous pensez et croyez. Le Travail fonctionne pour quiconque possède un crayon et une feuille, un esprit ouvert et la volonté de découvrir.
La transformation d’un chef d’entreprise
Un de mes clients, un CEO, expérimentait un conflit paralysant avec son équipe de direction. Frustré et en colère, sa croyance stressante à propos d’eux était « ils ne sont pas ouverts à moi ». Croyant cette pensée sans faire d’investigation, son esprit lui montrait fidèlement toutes les preuves selon lesquelles ils n’étaient pas ouverts : « ils refusent d’essayer quoi que ce soit de nouveau »; « Ils ne comprennent pas les nouveaux marchés »; « De rester sur les succès du passé va finir par nous ruiner »; « Ils ont besoin d’un bon coup de … »
« Tout conflit tient sur papier seulement. Juge ton voisin, écris-le, pose quatre questions, retourne les pensées. » – Byron Katie, traduction libre Guy Parent
Derrière nos réactions émotionnelles à des gens ou à des situations qui paraissent difficiles, il y a des croyances stressantes et souvent de vieux jugements de défense. À travers le Travail, nos réactions émotionnelles deviennent un réveil utile pour identifier nos pensées stressantes de manière à les voir avec compréhension. Lorsque nous le faisons, notre vie « fait demi-tour » de manière incroyable. Katie appelle cela « aimer ce qui est ».
Essayer cette méthodologie
Faisons le «Travail ». Je vous invite à vous souvenir d’une personne et d’une situation spécifique et stressante, passé ou actuelle, quand vous aviez aussi la pensée : « Ils ne sont pas ouverts à moi ».
Le Travail est méditation. Ça concerne la conscience; ce n’est pas de tenter de changer d’idée. Nous laissons l’esprit demander les questions, puis contempler. Prenez votre temps, allez à l’intérieur et attendez que des réponses plus profondes fassent surface.
Imaginez votre situation avec cette personne et investiguez.
« Ils ne sont pas ouverts à moi. »
- Est-ce que c’est vrai? (répondez par oui ou par non, si c’est non, allez directement à 3.) Est-ce que c’est vrai qu’ils ne sont pas ouverts à rien de nouveau? Prenez votre temps. Attendez pour la réponse qui vient du cœur.
- Pouvez-vous être absolument sûr que c’est vrai? (oui ou non) Pouvez-vous être certain qu’ils n’ont aucune ouverture? Pouvez-vous être certain de savoir comment ils se sentent vraiment intérieurement?
- Comment réagissez-vous, qu’est-ce qui arrive, quand vous croyez cette pensée? ‘Ils ne sont pas ouverts à mes idées.’ Expérimentez-vous de la colère, du stress ou du désappointement? Comment les traitez-vous? Comment ressentez-vous ces réactions? Comment vous traitez-vous? Est-ce que cette pensée vous procure du stress ou de la paix dans votre vie? Prenez votre temps, notez la façon dont vous réagissez quand vous pensez cela.
- Qui seriez-vous sans cette pensée? Fermez les yeux. Prenez une profonde et lente respiration. Imaginez vous en leur présence, dans cette situation. Maintenant imaginez-vous les regardant, juste pour un moment, sans cette pensée : ils ne sont pas ouverts à mes idées. Que voyez-vous? De quoi aurait l’air votre travail/votre vie sans cette pensée?
Les retournements : quand nous sommes attachés à une pensée stressante et que nous la croyons sans question, notre esprit devient polarisé et nous voyons le monde seulement d’une manière. C’est tout ou rien, une seule perspective et le résultat est stress et souffrance. Répondre aux quatre questions nous montre que croire à la pensée nous fait souffrir, et que sans elle, nos esprits sont libérés de la souffrance. Le retournement finit par démêler les pensées stressantes et agrandit notre perspective. Byron Katie appelle cela « l’échec et mate » de la joute de dualité de l’ego.
Retournons donc les pensées et explorons-les de différents angles. Laissez-vous expérimenter pleinement chaque retournement de votre déclaration originale. Dans ce cas-ci, « ils ne sont pas ouverts à mes idées ». Trouvez au moins trois exemples précis et authentique qui démontrent comment chaque retournement est vrai pour vous dans ce même contexte ou situation. Cela n’a rien à voir avec vous blâmer vous-même ou vous sentir coupable. C’est plutôt de découvrir des alternatives qui procurent paix, clarté et action créative.
La déclaration peut être retournée vers soi, vers l’autre et à son opposé. Voici les résultats de l’exploration des retournements de mon client :
Déclaration initiale : « Ils ne sont pas ouverts à moi »
Je ne suis pas ouvert à moi-même.(vers soi) Mon client a réalisé qu’il avait travaillé si fort à suivre son agenda qu’il n’était pas ouvert à lui-même pour explorer et ré-évaluer sa propre approche. Il n’était pas non plus ouvert au fait qu’il était épuisé et se sentait isolé. Et il a vu qu’il résistait à demander de l’aide, quand il en avait réellement besoin. Ces prises de conscience étaient profondément guérisseuses pour lui.
Je ne suis pas ouvert à eux. (vers l’autre) Il a vu qu’il ne les écoutait pas ou n’essayait pas réellement de les comprendre. Il s’est aperçu comment il négligeait et rejetait les idées de son équipe. Et il a aussi reconnu que plusieurs de leurs idées faisaient du sens et qu’il n’avait juste pas été ouvert à ces idées.
Ils sont ouverts à mes idées. (à son opposé) Il a réalisé qu’ils étaient plus ouverts qu’il l’était lui-même. Il s’est souvenu qu’ils avaient déjà mis en place plusieurs de ses idées. Et plus important encore, il s’est senti profondément reconnaissant qu’ils se sont accrochés, ont resté avec lui dans les temps difficiles, même s’il était souvent irrité et qu’il les critiquait. Et il a vu qu’ils étaient tous unis dans leur volonté que le nouveau projet puisse réussir.
Dans cette unique session, l’approche de mon client par rapport au leadership a radicalement changé du point où il pensait qu’il avait à avoir la « vision » et que c’était sa job de « conduire les autres », à une attitude de gratitude qui favorise l’ouverture, la créativité et la collaboration. Nous avons aussi pratiqué le Travail avec son équipe en tant que groupe, en binôme et en sessions de coaching individuel. L’investigation avec le Travail a été un énorme tournant pour mon client, pour son équipe et ultimement pour sa compagnie.
Le Travail a aidé des millions de gens autour du monde à trouver la paix d’esprit et l’action créative dénudée de peur dans leurs vies; de salles de conseil aux camps de réfugiés, d’environnements thérapeutiques à du coaching exécutif. Tout le matériel et les ressources que vous avez besoin pour faire le Travail sont accessibles gratuitement sur le site www.thework.com
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Traduction libre par Guy Parent, praticien du Travail depuis 7 ans.
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