Cette question est fort pertinente à poser aux adultes de notre société, car bien des gens ont vécu toutes sortes d’épreuves dans leur vie, des épreuves émotives, émouvantes ou traumatisantes. Que font-ils avec les émotions qu’ils ont alors ressenties, et qui remontent fréquemment? La réponse est RIEN. Les gens ne font rien avec leurs émotions. Ils les mettent de coté.
S’empêcher de les vivre
En fait, nous vivons dans une société où au lieu de vivre nos émotions, on les gèle par tous les moyens possibles. Les émotions font peur. C’est comme si on pensait que vivre ses émotions était un signe de faiblesse, et que ça allait nous faire perdre tous nos moyens. Donc au lieu de vivre nos émotions, on prend des pilules, on se coupe de ses émotions. Le but non-avoué est de continuer à « fonctionner » en société, et retourner au plus vite au travail.
Pourtant si je ne vis pas mes émotions, je quitte le monde réel, et je me quitte du même coup. Je tombe en mode survie. Et ça en est rendu un modèle de vie fort répandu, un modèle de « petite vie » de désespoir tranquille.
La dépression
Une autre voie est accessible en tout temps. Êtes-vous d’accord que chaque cas de prise d’anti-dépresseurs ou d’anti-anxiolitique est précédée d’une histoire? Savez-vous que c’est le refus de comprendre votre histoire qui crée et qui maintient le problème?
C’est cela qui mène à la dépression. La dépression est la solution, le mot parle de lui-même, dé-pression, enlever de la pression. C’est ce à quoi sert la dépression. La dépression est un outil, un signal que je me mets sous pression et que si je ne fais RIEN, je vais exploser ou imploser. Et tout cela a à faire avec vos émotions non-exprimées : tout ce que vous n’exprimez pas s’imprime en vous et vous met sous pression.
En fait si je prends la décision de me geler, ou de geler mes émotions, je ne règle RIEN. Je ne fais que retarder le processus naturel qui permet de me redécouvrir et d’exprimer qui je suis.
En ne faisant RIEN avec vos émotions, vous ne vous touchez plus. Vous ne touchez plus à la réalité, la seule qui peut générer paix et sérénité en vous et vous ramener au monde réel.
Savoir se toucher
Il est clair que chacun et chacune avons des défis constants dans nos vies, des épreuves qui peuvent nous sembler énormes à relever. En même temps, chacun et chacune a droit de vivre bien et heureux. Ce dernier aspect est souvent négligé dans notre façon d’être. Et plus vous tarderez à vous toucher, à vous émouvoir de votre vie, de votre beauté intérieure, plus difficile vous trouverez de croire en votre humanité profonde. Vous aurez construit une forteresse exempte d’émotions. Elle vous fera vivre dans un monde illusoire plutôt fade, un monde de perception faussée par la peur de vous-même.
Que les émotions vous fassent peur, c’est normal car ce que l’on ne connaît pas, fait souvent peur. Le monde de vos émotions vous est inconnu. Et ce monde est le monde du vrai, du captivant, du bouleversant.
Choisir d’être
Tout est question de choix : où je vis comme un handicapé (émotionnel) avec des béquilles(pilules), sans lesquelles je suis convaincu que je ne peux vivre et que je vais m’effondrer. Je m’y accroche fermement et je reste pris inconsciemment dans l’illusion; ou je prends conscience que je suis tout sauf un handicapé, que les pilules sont des béquilles temporaires. Je m’en détache graduellement, je prends le temps de me récupérer, d’accéder à mes émotions et de revenir à moi. En prenant cette décision, je vais finir par découvrir le monde captivant du réel, où l’amour de soi se vit au quotidien. C’est ce monde où je redeviens VRAI et entièrement responsable de ma vie. C’est le seul endroit où le monde réel se vit, le seul endroit où ÊTRE.
Vous verrez alors que sans les histoires que vous vous contiez, tout va mieux.
Aller à la découverte de vos émotions, c’est aller à la découverte de ce monde réel auquel chacun et chacune a droit. C’est la solution globale pour un monde meilleur.
Guy Parent, 8 avril 2016.
(819) 762-6675
Bonsoir Guy. Les gens camouflent leurs émotions sous la boisson, la drogue,la cigarette, sous les médicaments etc. Ils ont peur de vivre leurs émotions car ça leur ferait trop mal. Les émotions, ils faut les vivre, les pleurer mais pas trop lontemps. Après ils doivent passer à autre chose et se dire que la vie continue et que par la suite ils vont vivre de nouvelles choses magnifiques. Merci!