La personnalité veut quelque chose, tout le temps.
La personnalité et l’ego
Ce sujet me paraît fort utile lorsque l’on veut atteindre la paix d’esprit et le calme intérieur car, souvent, ce vouloir de la personnalité nuit à la paix d’esprit. Combien de fois vous êtes-vous entendu dire ou penser : Je veux avoir plus d’argent, je veux que tu m’écoutes ou encore je veux que mes chiens cessent de japper. Lorsque ces pensées s’imposent à moi, c’est ma personnalité qui s’exprime, c’est ma personnalité qui veut ça. Hors ma personnalité n’est pas qui je suis. C’est une partie de moi que j’ai construite ou qui a été construite en moi. Elle est grandement associée à l’ego.
Personnalité versus réalité
En fait, votre personnalité représente ou affiche votre individualité, et surtout qui vous voulez projeter être, qui vous aimeriez être. Et ça n’a rien à voir avec la réalité de qui vous êtes. C’est un personnage que vous avez créé de toute pièce, une image de vous. C’est comme si vous actiez et que vous vouliez que tout le monde vous croit.
Le problème qui vient avec la personnalité, c’est qu’elle trouve insoutenable d’être contredite. Elle voudrait bien avoir raison, tout le temps, même si ce qu’elle veut est impossible.
Mon exemple
Je reviens à l’exemple des chiens, car j’ai deux gros chiens à la maison. Et moi, comme maître de chien – cette personnalité que j’ai créé -, je voulais que mes chiens ne jappent pas. Nous leur avons donc montré, nous les avons dressés pour qu’ils apprennent à ne pas japper. Que se passait-il lorsqu’ils jappaient quand même? Je réagissais vite pour qu’ils arrêtent de japper. Et si ça ne marchait pas? C’est certain que la colère montait en moi, je me choquais et je me mettais à leur crier après. Je pouvais même avoir le goût de leur donner une petite tappe sur le coté pour qu’ils comprennent qui était le maître.
Qui avait un problème? Les chiens ou moi? En faisant un pas de recul pour observer la situation et utiliser ma capacité de discernement, je comprends qu’un chien, par définition, ça jappe. C’est dans sa nature, c’est l’un de ces moyens de protection et de mise en garde face au danger. Et de ne pas accepter ce fait, c’est de jouer à me battre contre la réalité. Et ça, c’est choisir d’être perdant à tout coup. Et c’est la personnalité en moi, qui prend les nerfs, car elle veut contrôler les chiens, c’est elle « le maître », et elle ne réussit pas à les contrôler. C’est cela qui est insupportable. Elle n’obtient pas ce qu’elle veut, alors que fait-elle? Elle « jappe ». Et elle encourage ainsi les chiens à japper.
Faire un autre choix – le monde réel
Dans la réalité, ce vouloir est impossible et irréel, et tant et aussi longtemps que je m’y accrocherai, pire ce sera. Cependant, si j’accepte la réalité pour ce qu’elle est, que je sais que les chiens vont encore et encore être tentés de japper car ils sont des chiens, je vais comprendre que ça peut arriver de nouveau, et que je n’ai qu’à garder mon calme, être persévérant, vigilant et présent. Je pourrai alors, avec douceur, montrer à mes chiens qu’il est inutile de japper pour tout et pour rien. Et s’ils jappent quand même, ils jappent quand même, c’est tout, et cela n’a rien à voir avec moi ou ma réputation ou ma valeur. Et le fait de rester calme, va encourager les chiens à remarquer qu’ils n’ont plus à japper, qu’il n’y a pas de danger imminent. Tout le monde va demeurer calme.
Ma suggestion
Par cet exemple, je vous invite à remarquer combien de fois par jour est-ce que vous prenez les mouches avec votre personnalité à vouloir quelque chose d’impossible, du genre, vouloir que :
- Mon enfant m’écoute tout le temps et ne se salisse pas;
- Ma blonde soit d’accord avec toutes mes opinions;
- Ma mère arrête de me donner des conseils;
- Mon patron me reconnaisse à ma juste valeur.
Observez-vous lorsque vous voulez ces choses et qu’on ne vous les donne pas. Y a-t-il un stress, une colère qui monte en vous? Si c’est le cas, c’est un signal clair que vous êtes en train de quitter le monde réel, que vous êtes en train de vous planter. Prenez le temps d’observer ce qui se passe, voyez le ridicule de votre requête et retrouver le discernement, car dans la réalité :
- Un enfant n’écoute pas tout le temps (tout comme vous d’ailleurs), et se salit, car il est vivant et joue;
- Votre blonde a ses propres opinions et y a droit, tout comme vous, elle a droit de vivre entièrement et librement, donc d’exprimer ce qu’elle pense. Elle n’a aucune obligation à être de votre avis;
- Votre mère aime vous donner des conseils et est libre de le faire, ce peut être sa manière d’être en contact avec vous et sa manière de se sentir utile. Cela n’a rien à voir avec vous, il n’y a rien de personnel. Vous êtes libre de décider si vous suivez ou non ses conseils;
- Votre patron reconnaît ce qu’il est en mesure de reconnaître, à partir de sa perspective personnelle et de ses besoins. Ce n’est pas sa job de vous reconnaître à votre juste valeur, c’est votre job à vous et à personne d’autre. Reconnaissez-vous pour qui vous êtes réellement et osez le vivre, vous verrez votre vie se transformer et vous reviendrez à la réalité.
Conclusion
En conclusion, cessez de vouloir ce qui est irréel. Accueillez la vie telle qu’elle se présente plutôt que de vous battre avec elle. Vous serez alors en mesure de vivre dans la réalité plutôt que dans un monde inventé de toute pièce par votre personnalité qui veut ce qui n’est pas là, dans l’ici et maintenant. La personnalité qui veut, pense qu’il vous manque quelque chose. C’est cette pensée elle-même qui contribue à une perte de conscience et vous fait quitter le monde réel. Cessez de penser qu’il vous manque quelque chose pour être heureux, et vous reviendrez rapidement au monde réel. Vous vouliez qu’on vous respecte? Eh bien dans la réalité vous n’avez plus à attendre, vous n’avez qu’à prendre la décision de vous respecter, véritablement, et vous le vivrez, sans délais. Vous serez enfin vrai, réel.
Besoin d’un coup de pouces? Ça me fera plaisir!
Guy Parent, consultant en relations humaines (819) 762-6675
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