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colèreLa colère est-elle toujours justifiée?

L’expression de la colère

La colère est une émotion naturelle. Donc théoriquement elle n’a pas à être justifiée. Elle est – tout simplement. Elle apparaît en réaction à quelque chose. Toute colère naturelle requiert qu’elle soit exprimée, car ce que je n’exprime pas s’imprime en moi. C’est là qu’elle va commencer à me nuire car elle n’a pas à être gardée à l’intérieur. Et c’est presque toujours une peur qui m’empêche de l’exprimer: ce que les autres vont penser ou comment les autres vont réagir. Une colère est personnelle, elle appartient à la personne qui la ressent et à personne d’autre. Toute colère s’exprime pour soi et non contre quelqu’un ou quelque chose. Il est donc important de trouver moyen de l’exprimer, de la laisser sortir pour soi. Une fois exprimée, le calme revient et l’objet de la colère peut être discuté avec autrui, calmement.

 

Attention à la source de la colère

Lorsque la colère provient d’une interprétation et non d’un fait, la colère n’est jamais justifiée. Autrement dit, si la colère provient de la perception que vous avez de quelque chose ou d’une situation, elle n’a rien à voir avec la réalité. La colère reconnaît alors un monde inventé par l’esprit et auquel vous croyez comme à un fait. Et tant et aussi longtemps que vous ne questionnerez pas ce que vous considérez comme un fait – et qui n’en est pas un – vous demeurez soumis à la colère. Vous ne pouvez vous en défaire.

La solution pour sortir du piège

Se questionner permet de prendre conscience de votre réaction à votre interprétation. Cela vous permet de soulever la pensée qui est derrière la colère et de remarquer que vous l’avez projeté sur le monde extérieur. Par exemple, dans une situation où vous êtes en pleine discussion avec quelqu’un, le ton vient de monter car la discussion est animée, puis l’autre vous dit : « tu n’as rien compris ». Aussitôt la colère grimpe en vous et la pensée associée à cette colère est : « Je ne me laisserai pas insulter de cette manière, tu parles d’un baveux…».

La pensée qui fait mal

Faisons une pause : quelle est la pensée qui fait mal?, quelle est celle qui relève d’un fait et celle qui correspond à l’interprétation? L’énoncé de l’autre est tout simplement (de sa perspective à lui) et suite à la discussion, que vous n’avez pas compris ce qu’il vous explique. De sa perspective, c’est un fait. Si vous le prenez pour ce que c’est, vous n’avez aucune raison d’être en colère. Si vous êtes centré et que vous savez que vous avez une discussion franche, vous pouvez vous attendre à ce que l’autre exprime ce qu’il pense. Vous devriez même l’en remercier. Si vous écoutez ce qu’il vient de dire et que vous savez que ce n’est pas une attaque, vous allez alors tenter de comprendre ce qu’il vient de dire. Si vous êtes bien et à l’aise, vous allez être en mesure de demeurer avec lui et de lui poser une question du type « qu’est-ce qui te fait dire que je n’ai rien compris?». Cela vous aidera à comprendre la raison aimable pour laquelle il vient de dire cela. Vous savez qu’il ne fait pas cela pour le plaisir de vous faire suer. Il sera alors confortable de vous expliquer ce qui lui a fait conclure que vous ne compreniez pas. Et si vous avez une bonne écoute, vous en apprendrez un peu plus sur vous et sur votre niveau d’écoute que vous avez à améliorer. Tout le monde gagnera dans cet échange.

Comprendre le mécanisme interne

Mais revenons à l’autre possibilité : vous accordez foi à la pensée qui est montée en vous, celle qui relève de l’interprétation, sans le savoir : « Je ne me laisserai pas insulter de cette manière, tu parles d’un baveux… ». C’est cette pensée qui fait mal. Elle ne provient de personne d’autre que de vous. En fait, elle provient d’une partie de vous, de votre EGO. C’est cette partie de vous qui se sent menacée, qui se croit séparée des autres, qui juge et qui récrimine. Elle s’oppose à qui vous êtes vraiment. La colère qui monte est alors injustifiée. Elle est basée sur quelque chose qui n’existe que dans votre tête et nulle part ailleurs. C’est à ce moment-là qu’il faut se mettre sur pause pendant quelques secondes. Cela donnera la chance à votre capacité de discernement d’entrer en jeu, et de se poser la question : est-ce que c’est vrai que l’autre vient de vous insulter? En prenant le temps de laisser monter la réponse de l’intérieur, vous vous rendez compte que c’est une machination de votre mental. C’était faux qu’il vous a insulté. Vous êtes alors en mesure de retrouver rapidement votre calme. Vous poursuivrez la discussion en adulte responsable et aimable.

La base solide

Avec la prémisse que je ne suis menacé de rien ni de personne, vous êtes en mesure de prendre conscience que la colère est très rarement justifiée. Elle origine majoritairement de scénarios élaborés par votre EGO, votre instinct de survie. Alors la prochaine fois que la colère montera, je vous encourage à sourire intérieurement. Ensuite, notez la pensée qui est montée et soumettez-la à un test de vérité. Vous aurez l’agréable surprise de constater que la menace n’était qu’en vous, nulle part ailleurs.

Changer vos pensées et revenez à la réalité!

Guy Parent, consultant en relations humaines (819) 762-6675

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La colère – justifiée?
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2 avis sur « La colère – justifiée? »

  • 27 mars 2015 à 19:37
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    Bonsoir,la colère refoulée que l’on refuse d’extériorisé est comme un poison qui mine la santé. Une amie à moi,ayant un cancer de leucémie aiguë m’a dit:  »Est-ce que tu sais pourquoi j’ai un cancer? Je lui ai répondu que non. Elle m’a dit c’est dû au manque de joie dans ma vie qui est causé par de la colère refoulée depuis tant d’années ». Je n’ai pas de difficulté à le croire. Toujours l’égo. C’est nous qui emplifions la colère par la perception que nous avons sur l’événement qui est arrivé.

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    • 30 mars 2015 à 09:56
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      Merci encore Danielle. J’ajouterais que la colère s’amplifie au point de devenir de la rage si elle n’est pas exprimé au fur et à mesure. Il est toujours bon d’examiner l’objet de notre colère, rapidement, pour éviter de se perdre, quitter notre joie…

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